K-Tape, taping, bande miracle, de quoi parle-t-on ?
Apparu il y a une quinzaine d’années dans le sport de haut niveau.
D’abord « effet de mode », le Tape a pris une place de plus en plus importante dans la prise en charge du sportif de haut niveau.
Vous avez tous certainement déjà vu ces fameuses bandes colorées sans vraiment savoir à quoi elles servent ni comment elles fonctionnent.
Formée à l’application raisonnée au taping, je vais vous éclairer un peu plus sur le sujet.
Mais avant de comprendre les indications du K-Tape, nous allons faire un bon en arrière de quelques décennies afin de déterminer où, quand et comment sont apparues les bandes de Taping.
Un peu d’histoire
Parmi l’arsenal thérapeutique manuel dont nous disposons figurent les bandages et contentions.
D’un point de vue historique, les récits de bandages apparaissent autour de la Première Guerre Mondiale.
Ce n’est qu’en 1922 qu’émerge matériellement le terme de bandage dans le cadre des infirmiers masseurs.
On déniche par la même occasion des récits et anecdotes de rebouteux.
Par exemple, au Maroc, le tradipraticien plaçait sur les entorses de cheville une immobilisation appelé « Jbira », des baguettes de roseaux et des bandages trempés d’une composition de blanc d’œuf et de fécule, ou de farine et d’alfa, ou encore de miel et d’huile d’olive.
Au cours des années 70, le chiropraticien japonais Kenzo Kase, formé aux Etats-Unis, eut l’idée de travailler sur des supports différents et mit au point un nouveau procédé de bandes thérapeutiques.
L’idée centrale est tournée autour des notions d’auto cicatrisation, suivant en cela les grands principes de la médecine chinoise et des pratiques des naturopathes et chiropracteurs.
Ces bandes, nommées Taping, ont pour originalité de disposer de propriétés mécaniques très proches de celles de la peau.
Méconnu en France, le Taping c’est rapidement diffusé au Japon, en Corée, puis aux Etats-Unis avant d’apparaître en Europe.
Il faudra attendre la popularisation de ces bandes de couleur par les sportifs de haut niveau pour voir le Taping s’intégrer timidement mais progressivement aux usages thérapeutiques français.
Modalité d’action
L’effet principal du Taping est transmis par la peau. La stimulation des récepteurs cutanés par le Tape influence les systèmes sanguin, lymphatique et analgésique, qui agissent sur les fonctions musculaires et articulaires.
Et ont également une influence positive sur la douleur du patient et la ré-information des fascias (cad à l’élasticité des tissus).
Grâce à ses nombreuses particularités
- Pas d’effets secondaires
- Bandes perméables à l’air mais hydrophobe
- Adhésivité augmentée à la chaleur
- Résiste à l’eau ainsi qu’au sauna
- Longue tenue (jusqu’à 5 jours)
- Retrait non douloureux
Et ses nombreuses indications
Problèmes musculaires ou tendineux
ex : raideurs, inflammation, prévention, …
Problèmes articulaires ou osseux
ex : entorses, périostites, prévention, …
Problèmes circulatoires
ex : œdèmes, hématomes, …
Problèmes divers
ex : douleurs menstruels, cicatrices, …
Quelques photos de Taping réalisées sur mes patients :
Pour conclure …
Le Taping est devenu un allié dans ma démarche thérapeutique, puisque je l’utilise en complément du traitement ostéopathique afin de favoriser la détente, la récupération ou le maintien tout en gardant de la mobilité au niveau de la zone traitée.
NB : Les bandes ne doivent pas être utilisées en permanence et doivent être posées par un professionnel en complément d’un traitement.